Les sujets du père : les rois de France face aux représentants du peuple dans les assemblées de notables et les États généraux, 1302-1615

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Les sujets du père : les rois de France face aux représentants du peuple dans les assemblées de notables et les États généraux, 1302-1615

par Martin Gosman

(Mediaevalia Groningana. New series, v. 8)

Peeters, 2007

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注記

Includes bibliographical references (p. [497]-528) and index

内容説明・目次

内容説明

Dans la periode qui va du regne de Philippe IV le Bel (1285-1314) a celui de Louis XIII (1610-1643) la royaute francaise se transforme d'une monarchie aux accents "seigneuriaux" en une monarchie presque souveraine ou tous les habitants deviennent les sujets de "Sa Majeste", titre aux accents romains officialise sous Henri II. Le parcours qui mene vers cette sujetion se trouve cependant etre balise de sentiments. Tant que le pouvoir royal n'est pas encore bien en selle, il exploite pleinement le theme de l'affection: le roi est le pater patriae ou le "pere" qui aime ses sujets et qui les consulte volontiers dans les assemblees de notables et dans des Etats, provinciaux, regionaux ou generaux. L'affection atteint son apogee dans l'assemblee de notables de 1506 ou les deputes conferent a Louis XII le titre de "pere du peuple", qualification qui est ressassee a l'infini par la machine propagandiste: le roi de France est le "pere" de ses sujets.L 'etiquette "pere du peuple" ne sert cependant qu'a masquer des velleites centralisatrices et autoritaires, car le "pere" de la bienheureuse famille francaise se souvient du statut du pere dans l'Ancien Testament et de celui du pater familias de l'Empire romain. Ces peres-la voulaient etre obeis.L'issue est previsible. Des que le principe de la souverainete du roi s'est impose, les rois de France abandonnent le theme de la paternite affective qui leur a rendu de si bons services et, sauf rare exception, ils refusent d'inviter encore leurs sujets bien-aimes a venir discuter de problemes touchant "le roi et le royaume". La voix du peuple a beau etre la voix de Dieu, toujours est-il que les assemblees de notables et, a fortiori, les Etats generaux sont des obstacles incommodes et incontrolables. Cela deplait foncierement au roi de France qui regne par la grace de Dieu et qui n'a des comptes a rendre qu'a Lui. Tous les habitants du royaume - et peu importe leur statut - deviennent des sujets du roi-"pere". Les Etats generaux de 1614-15 sont les derniers. Il y a encore deux assemblees de notables (en 1617 et 1626), mais elles ne changent pas la donne: la voix du peuple est etouffee. Ce n'est qu'en 1789 qu'elle se fait entendre de nouveau.

「Nielsen BookData」 より

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